Mes latitudes amoureuses

Publié le par Lone Ghazael

 

J’ai souvent été séduite par ce qui est éloigné de moi du point de vue des origines. Plus une personne est métissée plus elle m'attire et cela se voit dans mon cercle d’amis et certaines de mes fréquentations amoureuses par le passé.

Parfois mes chromosomes se réveillent et mes pulsions me titillent quand, face à moi un homme,  de par sa provenance  et ses multiples origines, couvre la moitié de la terre à lui tout seul. J’attribue cet instinct à mes racines « nomades », aux femmes polyandres à la source de mes origines  ou encore à ces figures mythiques, féministes et conquérantes associées à ma culture.

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Depuis quelques jours je repense à cette époque où, fraîchement célibataire et inscrite pour la première fois de ma vie sur un site de rencontre, j’étais à la fois animée d’une envie folle de retomber amoureuse et de vivre pleinement chaque seconde de ma liberté retrouvée.

C’était un printemps chaud, bien dans mon corps et bien dans ma peau. Je profitais  de tout ce temps qui était devenu ma vie pour avoir un tas de nouvelles activités et aussi pour surfer des heures sur le net. Toutes les conditions étaient réunies pour LA rencontre. J’ai découvert et creusé toutes les finesses et les possibilités pour aller au-delà de mon cercle et réseau habituel. A ce moment là je ne me doutais pas encore que je pouvais voyager aussi loin.


J’ai fini par craquer pour quelques profils et en ai rencontré quelques uns. Premiers battements de chamade dédiés à ce franco-indien « à tomber ». Mon instinct n’a fait qu’un tour et mon sang aucun détour ; il me le fallait et je l’ai eu mais la relation a vite tourné au « court-brouillon ». Nous avions toutefois eu le temps de déambuler dans le quartier indien de la capitale. Il m’a fait découvrir des saveurs, des couleurs et en VO sa culture intime.

 

Le temps de m’en remettre et voilà que je fais la connaissance d’un berbéro-italo-maltais ; atypique autant physiquement que spirituellement. Une belle rencontre qui m’a fait prendre conscience de la dimension profonde et mystique de la sexualité. Tel un gourou il m’avait initiée aux rudiments du tantrisme. Un esprit calme dans un corps chaud pourrait être son slogan. Mais au bout d’un mois il a dû quitter la ville.

Puis vint l’été, partagée entre un torride égypto-algéro-antillais et un doux sino-indo-vietnamien. Une sorte de ballade entre les matins calmes et les couchers de soleil ardents. Malheureusement en dehors des ébats, il y avait peu de débats. Pas assez d’échanges pour nourrir une cérébrale. Cela dit, c’était bon moyen de passer l’été – moi qui étais fauchée- sous les tropiques.

S'en suivit le creux de la vague aoûtienne : les mystiques-boys avaient déserté la ville. Comme j’avais besoin de me changer les idées, j’ai pris un billet pour l’Italie. Aahh !!!  Rome, la ville la plus romantique du monde. Je n’en dirais pas autant des italiens, dragueurs et beaux parleurs dans toutes les langues pourvu qu’ils parviennent à leurs fins. Mais ils ne supportent pas qu’on leur résiste ou qu’une femme décide de qui, quand, quoi ou comment. Finalement je me suis contentée de douces et mièvres « paroles, paroles, paroles … » saveur « caramels, bonbons et chocolats ».


L’été indien, fût africain : j’ai fait la connaissance d’une sorte de géant, ancien mannequin d’1m90/100kg de muscles. Nous avions chaudement passé les premiers frimas de l’automne. Je me souviens avoir hésité à donner suite à notre premier verre. Vous allez rire, mais j’avais un peu peur d’être écrasée. Si vous voyez mon gabarit, vous me comprendriez. Je peux en revanche vous confirmer que ce que l’on raconte sur les afro-caribéens et les aptitudes et facultés qu’on leur « attribut » n’ont rien d’une légende urbaine.

A vous raconter tout cela j’ai l’impression d’avoir fait, en six mois, le tour du monde dans un lit ! Mais  mon véritable fantasme n’a rien de sexuel.

Mon rêve inavoué dans mon univers idéal, est de vivre comme mes ancêtres, ces femmes polyandres d’Arabie – il y a for for  longtemps hélas-. J’aurais pris tous ces hommes pour mari et père. Car si je suis autant attirée par le métissage en tout genre, c’est pour créer un joyeux mélange et être à l’origine, d’une tribu « United colors of Benetton ». A bien y regarder, mes envies sont juste humanistes, un rêve de monde moins raciste !!!

Publié dans Vie de Femmes

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